Hello Bérou ! Présente toi en quelques mots :

Hello ! Je suis Bérou, DJ basée à Paris. Je joue aussi sur vinyle, mon univers musical tourne autour de la Trance et de la Hard House entre autres, sans pour autant se limiter à un genre en particulier. J’ai habité en Espagne, en Angleterre et au Brésil, ce qui a pas mal influencé ma musique. On sent notamment de fortes influences 90’s Rave, Break et Eurodance, que je viens souvent pimenter avec des sonorités latines que l’on ne s’attendrait pas forcément à entendre dans mes sets.

Quel est le premier souvenir musical qui a vraiment marqué ta vie et t’ a conduit à devenir DJ?

Mon premier souvenir musical qui a marqué ma vie, c’est quand j’ai commencé ma carrière en tant que chanteuse soliste à l’Opéra de Paris quand j’étais adolescente. Mais ma première grosse claque en musique électronique, je crois que c’est ado à Rock en Seine que je l’ai prise devant Paul Kalkbrenner. A partir de ce moment là, j’ai commencé à vraiment m’intéresser en profondeur à la musique électronique et, de fil en aiguille, j’ai fini par être moi-même dj !

Quels sont vos artistes ou producteurs préférés qui ont une influence majeure sur votre musique?

C’est ultra dur de répondre à cette question, il y en a tellement ! Niveau 90’s, Chris Cowie est un artiste que j’aime beaucoup, il a produit sous pas mal d’alias différents et a une sacré discographie à son actif. En ce moment, pour la scène française je dirais que Meyem m’inspire beaucoup. En quelques années seulement il a déjà une pâte ultra prononcée et des morceaux très vivants et différents de ce que l’on a l’habitude d’entendre, on ne s’ennuie jamais à l’écoute de ses tracks. Pour la scène européenne et le côté break, j’écoute beaucoup DJ Swisherman en ce moment, et pour l’Amérique du Sud, gros coup de coeur sur Gaston Fiore et ses sonorités techno trancy.

Comment décririez-vous votre style musical en tant que DJ?

« Where the 90’s meet the Future ». C’est une phrase qui me correspond totalement, car j’adore me plonger dans des pépites inconnues des années 90 et les mêler avec des productions beaucoup plus actuelles, parfois qui ne sont même pas encore sorties.

Comment pensez-vous que la musique électronique peut influencer la mode dans le monde d’aujourd'hui?

La musique électronique se rapproche déjà beaucoup de l’univers de la mode en ce moment, on le voit de plus en plus ces dernières années. Ces deux univers sont de forts vecteurs d’émotions, qui influencent énormément notre époque. Comment on s’habille, ce que l’on écoute fait partie de notre identité profonde, nous permet de revendiquer notre appartenance à des groupes spécifiques. La musique électronique plus particulièrement revendique en plus une culture tout autre : celle de la fête, de l’ouverture d’esprit, du partage sans jugement avec des personnes d’horizons variés. La mode l’a bien comprit, et certaines marques empruntent les codes du milieu pour faire vivre des expériences au-delà du vêtement. Que ça soit pour toucher une nouvelle cible ou pour donner un côté plus underground à l’entité, de plus en plus de marques - notamment du côté du luxe - se tournent vers la musique électronique, on l’a vu avec Virgil Abloh, Jeff Mills pour Dior, William Djoko pour Burberry, The Martinez Brothers pour Carolina Herrera... on retrouve des codes similaires notamment au niveau de la communication, ce côté mystérieux qui lie l’underground et le luxe. Mode et musique ont toujours subtilement mélangé influences passées et actuelles, ce qui est d’autant plus le cas aujourd’hui : on sent un retour au vintage, aux années 90/2000 dans les deux univers. Après le covid, de plus en plus de marques ont souhaité étendre leurs univers au- delà du vêtement et permettre à leur public d’entrer dans la symbolique liée aux musiques électroniques. De par l’extension rapide et les variété de branches dans ces deux milieux, la barrière qui les sépare risque d’être de plus en plus étroite.

Quels sont vos projets futurs en termes de musique / production ou futur Giggs?

Je commence tout juste à produire, j’espère réussir à sortir un track dont je suis fière en 2024! Niveau gigs, plein de belles choses se profilent pour la saison estivale. On peut notamment me retrouver à Marvelous Island le 19 mai, et le reste des dates seront très prochainement annoncées sur mes réseaux !

Quelle est la chanson que vous aimeriez faire découvrir à la communauté de 8084studio?

Dastrix - An Overwhelming Feeling (0044 Mix). C’est un track sorti en 1996 avec lequel j’adore ouvrir, l’intro est super douce et belle, et le premier drop te met directement dedans avec une belle montée qui l’accompagne, avant de prendre une toute autre tournure en milieu de track. Tout le morceau est sublime et en même temps, il te plonge directement dans une ambiance bien festive.

C’est quoi le truc le plus fou qu’il t’es arrivé pendant un Giggs ?

L’année dernière, j’ai été invitée à jouer avant Arnaud Rebotini 4 mois seulement après m’être lancée. C’est déjà un truc de fou à proprement parler, j’étais super honorée de pouvoir jouer sur la même scène qu’un artiste aussi accompli. Seulement, deux scènes étaient initialement prévues et au dernier moment, on a apprit par l’orga qu’une seule allait être ouverte. Ce qui aurait pu tourner au stress et créer une mauvaise ambiance s’est finalement très bien passé : pour éviter la déception des artistes de la deuxième salle, tout le monde a accepté de s’adapter et de réduire son slot sur la scène principale afin que l’intégralité du line-up puisse jouer, et l’évènement s’est déroulé comme si de rien n’était ! Les djs sont depuis devenus de bons amis, avec qui l’on a créé notre collectif Apéro Notturno.